Industrie agricole au Bénin

Benin agriculture industry

Le Bénin est un pays principalement rural : son secteur agricole fait vivre plus de 70 % de sa population et représente 35 % de son PIB et 80 % de ses recettes d’exportation. Le coton est sa principale culture commerciale, suivi par la noix de cajou, la noix de karité, le café, les produits issus du palmier, l’ananas et le cacao. 

Face à la croissance rapide de la demande de produits alimentaires et de son économie, le pays a besoin de moderniser et de rendre plus durable son secteur agricole. Cela suppose d’employer des techniques agricoles avancées et de mettre en œuvre des bonnes pratiques en matière de développement durable.

Le Bénin est un important producteur de cultures commerciales telles que le manioc, le maïs, l’igname, le coton, l’huile de palme et le café, qui contribuent fortement à ses recettes d’exportation et jouent un rôle essentiel dans sa croissance économique. Voici certaines des productions agricoles clés du pays :

COTON

Entre 2015 et 2017, le coton représentait près de 40 % du PIB du Bénin et environ 80 % de ses recettes d’exportation. Le coton béninois fait donc partie intégrante des plans de développement du pays et des stratégies des investisseurs étrangers.

La production de graines de coton est fortement concentrée au nord du pays, ainsi qu’en son centre, surnommé « la ceinture de coton ». Près des deux tiers des agriculteurs du Borgou, 37 % de ceux de l’Atacora et 64 % de ceux du département central du Zou cultivent le coton. À l’inverse, les trois départements du sud du Bénin (Atlantique, Mono et Ouémé) affichent des pourcentages de producteurs de coton allant de 0 à 25. Le coton est généralement cultivé par de petits agriculteurs et vendu à des entreprises d’égrenage qui le transforment en fibre de coton et/ou produisent des sous-produits tels que des graines de coton, du fil, de l’huile, etc.

NOIX DE KARITÉ

Les noix de karité sont prélevées sur des arbres indigènes qui poussent naturellement dans la région du Bénin, traversée par le Sahel. La population rurale locale vend ces noix en gros ou produit du beurre de karité pour l’exportation ou pour sa consommation dans des plats locaux, des crèmes pour la peau, des produits cosmétiques et des savons. Un grand nombre de coopératives de femmes sont actives dans la production de masse de beurre de karité, qui peut servir de produit de substitution pour le beurre de cacao. C’est également l’ingrédient le plus recherché dans le monde pour la fabrication de confiseries et de produits cosmétiques.

L’Afrique de l’Ouest compte un grand nombre de karités, mais ils ne commencent à produire des fruits qu’après 20 ans, atteignent la maturité à 45 ans et peuvent produire des fruits pendant 200 ans. Cette longue durée avant le début de la production de fruits en fait de mauvais candidats à la culture commerciale. Dans certaines régions arides, ces karités fournissent de l’ombre aux autres cultures.

Le Bénin est le sixième producteur de noix de karité et dispose de deux usines de transformation : Sinocog Bohicon et Sonicog Cononou. Sinocog Bohicon a une capacité de production de 10 000 tonnes, pour un taux d’utilisation de 25 % par an, tandis que la deuxième usine peut produire 5 000 tonnes pour un taux d’utilisation de 20 % par an. D’après les estimations, le Bénin collecte chaque année près de 50 000 tonnes de noix de karité, en exporte 35 000 tonnes et produit une petite quantité (100 tonnes) de beurre de karité pour exportation.

NOIX DE CAJOU

Le Bénin est le deuxième producteur de noix de cajou d’Afrique de l’Ouest, derrière la Guinée-Bissau. La demande internationale de noix de cajou a connu une forte hausse en 1990, ce qui a stimulé la production au Bénin. La surface totale des plantations d’anacardier (l’arbre produisant des noix de cajou) est ainsi passée de 10 000 hectares à plus de 190 000 en 2008. En 2021, le Bénin a produit 300 000 tonnes de noix de cajou (source : africancashewalliance.com). Les exportations depuis le Bénin ont atteint 116 398 tonnes, dont 15 % en provenance d’autres pays comme le Nigeria, le Togo et le Burkina Faso.

Les noix de cajou représentent 8 % de la valeur totale des exportations, 7 % du PIB agricole et 3 % du PIB total du Bénin. Elles sont majoritairement récoltées dans de petites exploitations qui utilisent peu ou pas de pesticides ou d’engrais. Par ailleurs, les pommes de cajou (la partie charnue du fruit située au-dessus de la noix), dont le pays produit environ 600 000 tonnes par an, peuvent servir à produire du jus, de la confiture, de l’alcool ou des biocarburants. Au Bénin, les noix de cajou sont principalement consommées pour des occasions festives ou offertes en cadeau.

HUILE DE PALME

Au XIXe siècle, le Bénin a connu son premier programme d’industrialisation du secteur de l’huile de palme lorsque le gouvernement colonial a investi dans des installations industrielles publiques de transformation à grande échelle. Après l’indépendance, le gouvernement national a construit de nouvelles installations aux capacités plus grandes et a à ce jour planté environ 500 000 hectares de plants de palmiers à huile sélectionnés.  

Le programme actuel de développement du secteur de l’huile de palme, basé sur la distribution de plants de palmiers à huile et sur l’octroi de l’accès aux installations de transformation, bénéficie uniquement aux nouveaux propriétaires de plantations privés. Ces cultivateurs ont ainsi des avantages concurrentiels par rapport aux femmes gérant des petites exploitations, car ils bénéficient d’un accès privilégié aux matières premières. Grâce à des techniques de transformation mécanisées qui permettent de baisser les coûts et à une plus grande production destinée à la vente en gros pour attirer les distributeurs, le Bénin est devenu une plateforme centrale pour la production de masse d’huile de palme. La production annuelle d’huile de palme est ainsi passée de 31 000 tonnes en 1961 à 460 000 tonnes en 2021, soit une croissance moyenne de 5 % par an.

Placer le développement durable au centre des activités agricoles béninoises

Avec le soutien de deux actionnaires, AFC et OLAM, ARISE IIP vise à faire du Bénin le plus grand producteur et exportateur africain de produits agricoles. Son projet ambitieux couvre les noix de cajou, la volaille, les noix de karité, l’huile de palme et encore bien d’autres produits. Déterminés à répondre à la demande croissante, nous nous efforçons de garantir la durabilité, la traçabilité et la certification des productions.

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